lundi 8 mars 2004
Venue à Beyrouth pour étudier la relance de la chaîne publique francophone libanaise Canal neuf, Jacqueline de Guillenschmidt, alors membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) [1], en a profité pour s’entretenir avec ses interlocuteurs libanais d’une autre affaire : la polémique soulevée en France à la suite de la diffusion, pendant le ramadan, par la chaîne du Hezbollah, Al-Manar, d’un feuilleton syrien aux accents antisémites.
Résultat de ses tractations : Al-Manar pourra continuer à être captée dans l’Hexagone, mais elle devra signer le protocole qui permet officiellement aux chaînes étrangères d’être diffusées en France par satellite. Son directeur devrait se rendre très prochainement à Paris dans ce but.
En fait, si la chaîne est aujourd’hui prête à faire des concessions, c’est qu’elle ambitionne, depuis peu, de se doter d’une nouvelle image, plus positive, en Occident. Par ailleurs, elle a entrepris d’élargir son audience dans le monde arabe, notamment auprès des jeunes, en ne se cantonnant plus aux seuls reportages consacrés à la lutte armée des milices chiites au Sud-Liban.
[1] Nommée depuis au Conseil constitutionnel.