mardi 24 février 2004
La Belge Véronique de Keyser, parlementaire européenne socialiste, de retour de Cisjordanie en tant que membre d’une délégation européenne en mission d’observation d’une durée de trois jours concernant ce qu’on appelle, abusivement, le « mur de sécurité israélien », a déclaré hier à la chaîne de télévision belge RTBF1 que ce « mur » n’était pas un mur de sécurité mais un mur de l’apartheit et a affirmé et répété sans sciller que l’impression que ça donnait était celle de camp de concentration.
Voici, intégralement retranscrite, l’interview telle qu’elle a été diffusée ce lundi 23 février 2004, au journal télévisé de 19h30 de RTBF1. Je n’ai pas retranscrit les propos du journaliste contenus dans le reportage dans lequel l’interview de la parlementaire était insérée.
Véronique de Keyser : On est revenu horrifié... Je pense que c’est très clair et ça, quels que soient les partis politiques, les sensibilités personnelles. On a trouvé que ce mur n’était pas un mur de sécurité mais vraiment un mur d’apartheit. les murs sont équipés de caméras de surveillance, il y a, tous les « x » mètres, des miradors avec des soldats qui surveillent, que là où il n’y a pas de mur de béton, il y a des barbelés et on a vraiment l’impression de camps de concentration. C’est la première image qui vient à l’espriit et c’est une image terrible pour nous qui avons toujours soutenu Israë l à cause de la souffrance de la seconde guerre mondiale de revoir, pour certains d’entre nous, des images qu’on n’aurait plus jamais voulu voir.
Le journaliste : C’est un mot qu’il faut oser, « camp de concentration »...
Véronique de Keyser : C’est le mot qui est venu à l’esprit et à la bouche des parlementaires en disant : ça, ce n’est pas de la sécurité, ce sont des images qu’on ne devrait plus voir. Parmi ces parlementaires, il y en avait qui avaient perdu leur famille dans les camps de concentration, y en avait qui avaient souffert d’une autre manière de la seconde guerre mondiale mais nous avons tous eu ce mot là et nous n’étions pas venus, ni pour Israë l, ni pour la Palestine.
Je retranscris également, à la fin de ce message, le lien de la page web de la RTBF1 : si vous allez assez vite, vous pourrez cliquer sur le logo du JT et voir ce reportage ainsi que l’interview... Moi, je suis écoeuré, et je suis trop choqué pour faire un commentaire tout de suite. Vraiment, ce sont des propos que je croyais impensables : une insulte pour les israéliens, pour les Juifs, pour toutes les victimes , Juives et non Juives, durant la seconde guerre mondiale, des camps de concentration...
http://www.la1.be/rtbf_2000/bin/view_something.cgi?id=0150043_sac
E.D.
P.S. : Message communiqué également au centre Simon Wiesenthal.