Arafat et Qoureï en désaccord sur le paiement des forces de sécurité

Jerusalem Post

mercredi 18 février 2004


Nouvelles tensions au sommet de l’Autorité palestinienne. Yasser Arafat a empêché son Premier ministre Ahmed Qoureï de réformer la gestion financière des services de sécurité qui aurait permis une plus grande transparence dans l’utilisation des fonds, a-t-on appris mardi auprès de plusieurs membres du gouvernement palestinien.

Cette réforme est exigée par les bailleurs de fonds internationaux, européens notamment, et Qoureï aurait aimé pouvoir mettre cette réalisation en avant en rencontrant ses interlocuteurs européens cette semaine.

L’Union européenne est le premier contributeur en matière d’aide, le budget de l’Autorité palestinienne étant abondé par les contributions extérieures àhauteur de 60 %.

Ahmed Qoureï a démenti avoir menacé de démissionner àla suite de ce différend. Mais des contentieux du même ordre avec Yasser Arafat ont poussé Mahmoud Abbas, le prédécesseur de Qoureï, àjeter l’éponge l’automne dernier.

Le gouvernement palestinien avait décidé samedi de payer les forces de sécurité de manière moderne en virant directement les salaires sur les comptes alors qu’actuellement, les chefs reçoivent de l’argent en liquide qu’ils répartissent ensuite àleurs subordonnés. Les bailleurs de fonds internationaux estiment que cette méthode d’un autre âge est une invitation àla corruption.

L’aide a diminué au cours de ces trois dernières années d’affrontements, en partie àcause de la corruption et de gaspillages.

Après la réunion du cabinet, Qoureï et Arafat ont eu un échange tendu sur la question et Yasser Arafat a refusé de donner son feu vert àcette réforme, selon des ministres. Est en effet en jeu le versement des salaires de 30 000 agents qui sont sous son autorité directe. Selon le ministre Jamal Chobaki, « il y a eu des discussions dures sur les questions de sécurité mais ni Abou Ala (Qoureï), ni aucun autre ministre n’a parlé de démissionner ».


Articles des brèves

Mots-clés

Accueil