Peres réelu àla tête du parti Travailliste : si Sharon présente sa proposition devant la Knesset pour le vote, je lui promets notre plein appui

Jerusalem Post

mardi 3 février 2004


Dans un discours prononcé aujourd’hui àTel-Aviv devant des membres du Parti Travailliste, son président Shimon Peres a affirmé que le parti soutiendra le Premier ministre Ariel Sharon si son intention d’évacuer la bande de Gaza se confirme.

« En mon nom et en le votre je lui promets notre soutien àla Knesset tant qu’il continuera dans cette voie », a-t-il en effet déclaré, tout en s’abstenant d’évoquer une possible entrée du parti Travailliste au gouvernement.

Amram Mitzna et Avraham Burg se sont déjàprononcés contre cette possibilité, mais Binyamin Ben Eliezer et Ehoud Barak se sont dits favorables àl’arrivée des Travaillistes au sein de la coalition, toujours àla condition qu’Ariel Sharon ne se contente pas de paroles. Selon eux, la composition actuelle de la coalition ne lui permettrait pas d’aller au bout de son projet.

Shimon Peres a été reconduit àla direction de son parti pour deux années supplémentaires. Shimon Peres, 80 ans, dirigera le parti jusqu’au 1er décembre 2005, comme il l’avait demandé.

Shimon Peres, qui occupe la scène politique israélienne depuis plus d’un demi-siècle, avait été élu en juin chef du Parti travailliste àtitre temporaire et pour un an. Il succédait àAmram Mitzna, qui avait démissionné après le cuisant échec de son parti aux législatives de janvier 2003, remportées par la droite.

Ultime représentant de la vieille garde israélienne, ex-Premier ministre et lauréat du prix Nobel de la paix en 1994, M. Peres dispose d’un incontestable prestige auprès de l’opinion, bien qu’il n’ait jamais gagné une seule campagne électorale.

Plus àgauche, le député Meretz Yossi Sarid a affirmé : « Si Sharon demande le soutien de la Knesset pour l’évacuation d’implantations, je voterai pour. Même si je ne crois pas un mot du Premier ministre, il est important d’approuver l’idée que les implantations devront être évacuées ».

Au même moment, le président du PNR (Parti National Religieux) Effi Eitam prévenait que son parti quittera le gouvernement si Sharon passait aux actes.


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