40e et 41e jours. Après un samedi consacré aux expertises psychologiques des victimes, on a commencé à interroger hier Ali Riza Polat sur le fond.
Ali Riza Polat est-il coupable  ? Si oui, coupable de quoi  ? Il semble d’un côté que tout accuse cet homme si proche de Coulibaly et présent à ses côtés quasiment jusqu’au bout, cet homme qui, depuis deux mois, s’agite derrière le box, s’emporte, vitupère, insulte et ne cesse de menacer, comme quelqu’un qui brûle ses navires et tire ses dernières cartouches  ; et d’un autre côté, pour peu qu’on démêle sous l’épaisseur imprécatoire de son discours tempétueux une logique et un récit, on se dit qu’après tout ça se tient, et que peut-être cet homme « virulent » et « défavorablement connu des services », comme le caractérisait l’enquêtrice de la SDAT, a trempé considérablement dans cette affaire sans jamais connaître les desseins de Coulibaly.