On ne le sait pas vraiment, mais l’homme qui a été ces derniers jours aux manettes, dans l’ombre, a été l’ancien chef d’État-major Gabi Ashkenazi. C’est lui qui a convaincu Benny Gantz que la situation politique n’était pas tenable, qu’une coalition avec les partis arabes ne tiendrait pas longtemps et que la majorité de l’opinion israélienne ne l’approuvait pas. Bien que laïc, il a fait comprendre à Gantz que les partis religieux, malgré leurs défauts et leurs magouilles, étaient indispensables à un État juif, surtout si l’on voulait obtenir le soutien des Américains qui financent le pays. Avec Avi Nissenkorn il a négocié en secret avec Netanyahou tandis que Gantz suivait les opérations à distance, au téléphone. La solution a été trouvée parce que les négociateurs sont restés secrets pour éviter un blocage et pour user de surprise.
Gabi Ashkenazi, le faiseur du consensus
Par Jacques BENILLOUCHE © Temps et Contretemps
Article mis en ligne le 27 mars 2020