Sur les bords de la Vistule, le ressentiment anti-juif a survécu à la Shoah. Et s’exprime sans complexe. Témoignage.
Avant que Vichy ne salisse tout, il y eut en France un antisémitisme de bon aloi. C’était le 11 novembre 1918. Une comtesse du Faubourg Saint Germain, réputé pour son esprit, tenait salon. De nombreux jeunes officiers se pressaient chez elle pour saluer la victoire. Un officier arriva, en retard, et dit : « Est-ce que vous savez que le fils Camondo1 vient, le dernier jour de la guerre, d’être tué aux commandes de son avion ? » Un autre officier enchaîna : « Y’a pas à dire, les Juifs se sont bien conduits pendant cette guerre ». La comtesse enchaîna alors : « Ce n’est pas étonnant, c’était une guerre d’usure ».
Pologne : une certaine idée de l’antisémitisme. Par Benoit Rayski
Guitel Benishay | le P’tit Hebdo
Article mis en ligne le 20 janvier 2020