Parce que si tout était vanité, vanitas vanitatum omni vanitas comme dit la Vulgate dont la traduction a conquis, jusqu’il y a peu, l’ensemble des Bibles en français, qu’importerait que nos âges soient « premiers » ou « derniers » ? Tout serait vain, tout serait vanité. Vanitas, vanitatum et patapoum !
La lourdeur des mots latins évacue le hével hébreu, léger, éthéré, qui ponctue Kohéleth au rythme d’un boléro qui jamais ne s’essouffle. Hével,c’est le « souffle ».
On peut aussi traduire par « buée » ou « haleine ».Chouraqui dit : « fumée ». « Tout est fumée », reprend-il. « Tout est illusion » dit Jean-Jacques Wahl qui intitule sa traduction de Kohéleth :« Illusion des illusions ».
L’ode à la joie de Joseph Carlebach
Jacquot Grunewald
Article mis en ligne le 30 décembre 2019