Analysons l’argumentation de Me Thomas Bidnic, l’avocat de Kobili Traoré, « l’homme qui a tué Sarah Halimi en 2017 », telle qu’il l’a publiée dans le Point.fr du 20 décembre 2019 :
Reprenons ici, pour ne pas être soupçonnée de partialité, sa terminologie neutre, soit : « l’homme qui a tué » – et non « l’assassin » ou « le meurtrier », deux termes qui suggèrent immédiatement la responsabilité pénale de Traoré ; il sera temps, dans la suite de cet article, de revenir sur cette question.
Nous allons d’abord exposer ses arguments, puis montrer pourquoi ils relèvent d’une logique qui tend à déresponsabiliser les juges de la Chambre d’Instruction de la Cour d’appel de Paris qui, dès lors, ont pu sans difficulté, rendre ce jugement ; et vers quoi pointe le sentiment d’irresponsabilité de ces magistrats.