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Après l’UNESCO : l’horizon de Jerusalem
Shmuel Trigano
Article mis en ligne le 18 janvier 2019

Le retrait d’Israël de l’UNESCO est passé presque inaperçu en ce début d’année. Indépendament des circonstances qui y ont conduit et malgré le retrait déjà opéré des Etats Unis de Trump, il y a eu là un événement d’une importance symbolique considérable quand on se situe à hauteur de l’héritage de l’Israël éternel. L’UNESCO est censé représenter l’instance de la culture et de l’humanité sur un plan mondial.
Qu’Israël, au symbole si lourd de par son histoire -j’entends non pas la souffrance mais la souveraineté spirituelle - quitte cette scène n’est pas sans signification. Comme le dit le Midrach d’« Abraham l’Hébreu », au sortir de Babel : « Abraham d’un côté, le monde de l’autre ». Abraham ne quitte pas cet univers voué à la destruction pour le néant mais pour la Terre Promise.

Or, c’est bien du fait de la Terre Promise en son sommet le plus haut, Jérusalem, que la crise à l’UNESCO s’est produite pour Israël, lorsqu’il s’est trouvé des majorités pour voter les résolutions successives fomentées par l’Etat fantôme de Palestine qui, toutes, visaient à retirer, dénier, à Israël toute légitimité au lien avec la « Terre d’Israël » dans tous les lieux de son histoire glorieuse. Ce que l’UNESCO, avec l’assentiment de l’Europe notamment, a promu a une dimension métaphysique et spirituelle : l’humanité, excepté les Etats Unis, s’est unie pour récuser Israël dans son histoire sainte. Comme si Esav et Ismaël faisaient cause commune contre Jacob... C’est un paysage qui a quelque chose de prophétique.

Cependant, ce que quitte Israël, c’est « le conseil des méchants » qu’évoque le Psaume premier. Récuser le lien d’Israël avec les lieux de son histoire est d’une telle violence, d’un tel mensonge, que c’en est la jauge de la déchéance morale et intellectuelle de l’humanité emmenée par la sournoiserie palestinienne.

Or c’est Babel que quitte Israël, où sous le signe de l’unité et de la fraternité de l’humanité la vie d’un homme ne comptait plus pour rien. C’est bien là le profil du monde global contre lequel aujourd’hui montent de toutes parts la défiance et la rebellion.

Pour toutes ces raisons, le retrait d’Israël ne doit pas être un synonyme d’un repli sur soi, mais il doit se faire à la hauteur de la vocation universelle qu’Abraham ouvre au faux universel babélien. Puisque c’est Jérusalem qui est en question, il faut qu’elle devienne sous l’égide d’Israël un centre mondial dans lequel le monde entier puisse se rencontrer, hors du mensonge des Etats, et commencer à construire une humanité sortie de la corruption qui accompagne la volonté de puissance, celle qui croit que la réalité est à la merci d’un vote. L’héritage spirtuel d’Israël, l’espérance qu’il représente pour des univers religieux comme les Amériques, l’Afrique, l’Asie, sont autant d’atouts pour faire de la capitale d’un Israël souverain une capitale mondiale, une arène internationale qui serait l’anti Babel.

Il faut espérer que les hommes politiques israéliens et la petite politique municipale à laquelle ils sont enchainés, sauront se situer à hauteur de ce défi. Jérusalem doit cesser d’être une grosse bourgade aux confins de Tel Aviv mais devenir positivement par ses activités une capitale de rang mondial, portant une vision de l’humanité.

  • à partir d’une chronique sur Radio J, le vendredi 18 janvier


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