Le fils d’un chauffeur syrien porté disparu en même temps que deux journalistes français enlevés en Irak a plaidé dimanche pour la libération des trois hommes, affirmant que son père ne s’était jamais senti en danger en travaillant avec les deux Français.
« Bien sûr que non, car il sait bien que les gens avec qui ils travaillent sont aimés par le peuple irakien », a dit Aymane al-Joundi à la chaîne Al-Jazira du Qatar qui lui demandait si son père n’avait jamais pensé qu’il était dangereux de travailler avec les deux journalistes français.
Aymane al-Joundi a dit que son père travaillait depuis plus d’un an avec Christian Chesnot de Radio France et Georges Malbrunot du Figaro, disparus le 20 août en Irak.
Aymane al-Joundi, qui a dit que son père est un ressortissant syrien vivant en Irak depuis une trentaine d’années, a exhorté les ravisseurs à se souvenir que la France a soutenu le peuple irakien.
« Tout le monde connaît la position du gouvernement français qui soutient totalement le peuple irakien. Je vous prie de prendre cela en considération », a-t-il dit, s’adressant aux ravisseurs, apparemment en référence à la position de Paris qui s’est opposé à l’invasion de l’Irak.
Les journalistes eux-mêmes soutiennent « les causes du peuple irakien en particulier et des musulmans en général », a-t-il dit.
Quant à son père, Aymane, l’aîné de trois enfants, a affirmé : « sa femme et ses enfants l’attendent impatiemment. Je vous supplie de le libérer le plus tôt possible ».