Le conseil politique du Congrès juif mondial (CJM) s’est réuni à Berlin pour débattre entre autres de l’antisémitisme dans le monde. Les prises de position antijuives du président iranien Mahmoud Ahmadinejad étaient au coeur des débats.
C’est la première fois que le « Conseil israélien pour les relations extérieures », créé en janvier, se réunit. Restreinte à 25 membres, cette instance compte des dirigeants du CJM et des personnalités et experts extérieurs qui ont oeuvré au rapprochement avec les Juifs et à la défense de leurs droits.
« Il est sans précédent dans l’histoire de l’organisation juive de faire appel à des points de vue d’instances de toutes obédiences pour agir sur les questions publiques. Et ceci dans un lieu très symbolique, Berlin », a souligné Patrick Desbois, chargé des relations avec les Juifs par la Conférence épiscopale française.
Parmi les autres personnalités extérieures figurent l’ancien archevêque de Paris Jean-Marie Lustiger, d’origine juive, l’ex-chef de la diplomatie allemande Joschka Fischer ou l’ancienne ministre française Simone Veil. Ils côtoient notamment le président du CJM Israel Singer et celui du des Congrès juif européen Pierre Besnainou.
Parmi les sujets abordés figurent « les meilleures mesures que nous devrions prendre pour répondre au problème de la menace nucléaire que constitue l’Iran », a déclaré le président du conseil politique, David Kimche, en marge de ces travaux à huis clos.
Avant l’ouverture de la réunion, le directeur du Centre d’études juives européennes de l’Université de Potsdam, Julius Schoeps, a déploré dans la presse que l’attitude de l’Occident face à l’Iran soit « une forme de politique d’apaisement », rappelant l’attitude trop conciliante de la France et de la Grande-Bretagne en 1938 à l’égard d’Hitler.
L’Allemagne « ne s’est pas engagée suffisamment » contre les déclarations d’Ahmadinejad mettant en doute l’Holocauste et le droit à l’existence d’Israë l, a-t-il estimé.