« Si les Palestiniens élisent un président du parlement et un Premier ministre apparentés au Hamas, Israë l rompra immédiatement ses contacts avec l’Autorité palestinienne  », déclare le ministre de la Défense Shaoul Mofaz au quotidien Yediot Aharonot.
M. Mofaz ajoute que si Israë l ne prend pas dès maintenant des mesures fermes face au Hamas, il lui sera difficile d’agir ultérieurement.
Selon le Haaretz, le Premier ministre par intérim Ehoud Olmert doit décider ce vendredi de l’attitude qu’adoptera Israë l après la séance inaugurale du nouveau parlement palestinien qui se tiendra samedi. M. Olmert pourrait décider de rompre immédiatement les relations avec l’Autorité palestinienne ou bien se contenter de lancer un ultimatum au Président Mahmoud Abbas, exigeant qu’il tienne ses promesses concernant la dissolution des organisations terroristes, promesses qu’avait faites M. Abbas avant les élections. Les responsables israéliens sont convaincus qu’un tel ultimatum sera rejeté par le Président palestinien mais estiment qu’il pourrait renforcer la légitimité des mesures israéliennes.
En attendant, poursuit le Haaretz, Ehoud Olmert devrait rencontrer les responsables de l’armée et des services de renseignement afin de préparer une éventuelle rupture des relations avec les Palestiniens. Les responsables militaires israéliens envisagent dans ce cas de fermer les points de passage entre la bande de Gaza et Israë l, d’interdire l’entrée de travailleurs palestiniens en Israë l et d’empêcher le passage de députés entre la bande de Gaza et la Cisjordanie.
Le Yediot Aharonot se fait l’écho de la publication dans le New York Times d’un plan qu’auraient élaboré de hauts responsables du secrétariat d’Etat américain en concertation avec leurs homologues israéliens et qui viserait à faire chuter le gouvernement du Hamas. Le principe de ce plan serait de couper les vivres à l’Autorité palestinienne pendant plusieurs mois jusqu’à ce que le Président Mahmoud Abbas n’ait d’autre issue que de dissoudre le parlement et de décider de nouvelles élections. Le porte-parole de la Maison-Blanche a nié l’existence d’un tel plan. Officieusement, ajoute le Haaretz, on soupçonne à Washington des sources européennes d’être à l’origine de la publication de ce plan, ceci afin de faire obstacle aux efforts américains et israéliens qui ont pour but d’isoler le Hamas.
Selon le Maariv, de hauts responsables égyptiens auraient informé le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz, en visite au Caire, que le Hamas pourrait cesser les attentats contre Israë l, respecter les accords signés entre Israë l et l’Autorité palestinienne sans pour autant reconnaître l’Etat d’Israë l. Selon ces responsables, des dirigeants du Hamas ont affirmé qu’ils étaient prêts à un compromis sur les deux premières conditions imposées par Israë l mais ne pouvaient pas supprimer les articles de la charte du Hamas qui s’opposent à l’existence d’Israë l. Les autorités égyptiennes ont suggéré hier à M. Mofaz qu’Israë l pourrait commencer à négocier avec le Hamas dans ces conditions, proposition rejetée par le ministre de la Défense.
Toujours selon le Maariv, les membres d’une cellule du Hamas qui opérait dans la région de Ramallah auraient été entraînés et financés par le Hezbollah. Il s’agit du premier cas connu de coopération entre le Hamas et l’organisation chiite libanaise.
Le Yediot Aharonot révèle que des responsables du Hamas à Gaza essayent ces derniers jours d’entamer des pourparlers secrets avec Israë l et les Etats-Unis. Selon le journal, tandis que les dirigeants de l’organisation à l’étranger adoptent une attitude radicale, certains responsables en Cisjordanie et à Gaza estiment qu’une certaine modération est nécessaire, ne serait-ce que pour des raisons tactiques, et sont à la recherche d’un « back channel  », un moyen officieux de dialoguer avec Israë l. Ces premières tentatives d’approche sont restées sans réponse de la part d’Israë l. Parallèlement, les dirigeants du Hamas essayeraient d’approcher l’administration américaine par l’intermédiaire de l’institut Aspen, un institut américain de recherche en relations internationales implanté dans plusieurs pays.