Après les dernières déclarations du Président Ahmadinejad lors d’un discours retransmis à la télévision iranienne - d’une part sur le « mythe du massacre des Juifs  » et d’autre part sur le fait de déplacer Israë l en Europe - Mark Regev, porte-parole du Ministère israélien des Affaires étrangères, a appelé le monde à « ouvrir les yeux  » sur le régime iranien.
« Nous espérons que ces propos extrémistes du président iranien (...) dissiperont toutes les illusions concernant ce régime  », a-t-il affirmé. Il a ajouté que ce régime, « le caractère pervers de sa vision du monde  » et le fait qu’il puisse « disposer à l’avenir d’une capacité nucléaire militaire  » devait amener à transmettre le dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l’ONU.
Le Ministre de la Défense Shaul Mofaz, s’exprimant lors d’une visite dans un quartier de Tel-Aviv, a dit que « la combinaison d’une haine extrême [envers Israë l] et de capacités nucléaires menace sans aucun doute l’Etat d’Israë l et les pays occidentaux  ».
Le chef d’Etat-Major, Dan Halutz, a déclaré à des journalistes étrangers, dimanche dernier, qu’il était sceptique qu’une pression diplomatique puisse faire cesser les ambitions nucléaires iraniennes. « Le fait que les Iraniens réussissent à chaque fois à se sortir des pressions internationales (...) les encourage à poursuivre leur projet nucléaire  » a-t-il dit.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le Vice-premier ministre Shimon Pérès, le Premier ministre Ariel Sharon a appelé à des sanctions contre l’Iran de la part du Conseil de Sécurité de l’ONU, insistant sur la menace que représentait l’Iran pour le monde entier. « Israë l n’est pas celui qui mène le processus, mais nous partageons totalement l’inquiétude des autres pays. (...) Nous coopérons avec les Etats d’Europe et avec les Etats-Unis sur cette question  » a-t-il précisé.
Lors d’une interview télévisée, le Président américain George W. Bush s’est attaqué de façon virulente à l’Iran et à son Président. Il a qualifié l’Iran de « menace réelle  » vu que son Président refuse d’arrêter le programme nucléaire, alors que l’exige l’Occident. Se référant aux derniers propos d’Ahmadinejad sur le « mythe de la Shoah  » et sur le déplacement souhaité d’Israë l en Alaska, en Europe ou au Canada, G. W. Bush s’est dit « préoccupé par un Etat gouverné par des religieux et dont le Président met la destruction d’Israë l dans son agenda politique  ».