Pour la première fois ce matin, un Premier ministre britannique a prononcé un discours devant la Knesset. « Je pense qu’une paix historique, gagnée de haute lutte et durable, qui peut apporter la sécurité sur le terrain, est à portée de main », a affirmé Gordon Brown, ajoutant que le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ainsi que son Premier ministre Salam Fayyad étaient « les meilleurs partenaires » pour Israë l.
Dans son discours, il a appelé les deux parties à saisir « la chance offerte » par la conférence d’Annapolis qui a eu lieu en novembre dernier aux Etats-Unis, de parvenir à un accord basé « sur deux Etats fondés sur les frontières de 1967 », un “Israë l démocratique et à l’abri des attaques, reconnu et en paix avec ses voisins« ainsi qu’un “Etat palestinien pacifique, démocratique et territorialement viable ».
Parallèlement, il a demandé que soit mises en place des “conditions†favorables à la paix, ce qui passe, pour Israë l, par l’arrêt des constructions d’implantations et pour les Palestiniens, par l’action “contre les terroristes†. Enfin, il a estimé que Jérusalem devait être la capitale des deux Etats.
Devant le parlement israélien, Gordon Brown a menacé l’Iran d’un durcissement des sanctions internationales face à son programme nucléaire controversé. Il a poursuivi en condamnant les déclarations « répugnantes » du président Mahmoud Ahmadinejad à l’endroit d’Israë l.
 « L’Iran†, a-t-il déclaré, “est confronté à un choix clair : suspendre son programme nucléaire et accepter nos offres de négociations ou bien être de plus en plus isolé et confronté à la réponse collective » de nombreux pays.
« Tout comme la Grande-Bretagne a été à la pointe des efforts dans trois résolutions contraignantes de l’ONU, je vous promets qu’elle continuera avec détermination d’être le fer-de-lance - avec les Etats-Unis et nos partenaires européens - dans les efforts pour empêcher un programme nucléaire militaire iranien », a-t-il insisté.
Un soldat arrêté après avoir tiré sur un Palestinien
Tsahal a arrêté lundi un soldat qui avait été filmé en train de tirer sur un Palestinien de Judée-Samarie. Celui-ci était menotté et portait une cagoule sur la tête. Un officier grade présent sur la scène devait également être interrogé plus tard dans la journée.
L’incident s’est déroulé le 7 juillet dernier près de Nilin, au nord-ouest de Modiin Illit. Cette ville a été le théâtre de violences quotidiennes contre la barrière de sécurité dans cette zone.
Sur la vidéo, un manifestant palestinien, Ashraf Abou Rahma, aveuglé par une cagoule, est transporté dans une Jeep par l’officier. La vidéo montre un soldat qui dirige son arme sur la jambe du manifestant, a environ 1,5 mètre de distance, puis qui tire une balle en caoutchouc.
Abou Rahma a affirmé que la balle avait touché son orteil gauche. Il a reçu un traitement de l’infirmerie de l’armée puis il a été relâché par les soldats.
« J’ai fermé les yeux, je ne me souviens plus de rien », a declaré Abou Rahma à la deuxième chaîne samedi soir. « J’ai eu l’impression que je n’avais plus de jambe. »
Le porte-parole de l’armée a diffusé un communiqué dans lequel il qualifie cet incident de « grave » et « en contradiction directe avec les valeurs et les principes de Tsahal ».
« Le droit militaire interdit que l’on inflige des blessures aux détenus. Les soldats doivent les respecter et assurer leur sécurité. »
« Il devrait être mentionné qu’Abou Rahma a été examiné sur le moment par un docteur de l’armée. Il ne lui a trouvé qu’une blessure légère à l’orteil. Le Palestinien a pu rentrer chez lui sans traitement médical », affirme le communiqué.
Fuites dans l’enquête Talansky
Lundi 21 juillet, l’homme d’affaires américain Morris Talansky a été convoqué à son quatrième jour d’audience en tant que principal témoin dans l’affaire de corruption impliquant directement le Premier ministre, Ehoud Olmert. Le même jour, l’un des avocats d’Olmert s’insurgeait contre les fuites répétées de l’affaire dans les médias.
« Au cours des deux derniers jours, tout le monde a été informé des détails concernant les témoignages du Premier ministre », a déclaré Navot Tel-Tsour, avocat de la défense. « La publication de ces témoignages frôle la légalité et nous appelons le procureur à mettre un terme à ces agissements », a-t-il poursuivi.
En réponse, le procureur d’Etat Moshé Lador a précisé que les fuites ne provenaient d’aucune personne liée au ministère public. « C’est une réalité qui nous nuit également dans d’autres affaires. Nous prendrons des mesures sévères si la source de ces informations venait à être découverte. »
« Nous n’envisageons pas qu’un fonctionnaire d’Etat, de la police ou du ministère public puisse être à l’origine de ces fuites », a ajouté Lador. Dimanche, l’avocat principal d’Olmert, Eli Zohar, a continué de mettre au jour les erreurs et les contradictions de Morris Talansky lors de ses précédents interrogatoires.
L’entrepreneur a été questionné pendant plus de sept heures dimanche.
Olmert : un accord israélo-palestinien d’ici fin 2008
Le Premier ministre Ehoud Olmert a déclaré dimanche qu’il pensait qu’un accord entre l’Autorité palestinienne et Israë l pourrait être finalisé d’ici la fin de l’année. Il s’est exprimé lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre britannique Gordon Brown, actuellement en visite en Israë l pour la première fois depuis son entrée en fonction.
Brown a affirmé aux journalistes que la Grande-Bretagne serait toujours un ami sincère d’Israë l, et a garanti que la sécurité de l’Etat juif était une préoccupation de première importance pour son pays.
Il a ajouté qu’il voyait les obstacles [dans la région], mais “aussi les possibilités†d’aller de l’avant.
Plus tôt dans la journée de dimanche, Brown a déclaré que les aspects économiques représentent des éléments indispensables d’un futur accord de paix israélo-palestinien et a promis plus d’aide financière pour lancer la toute jeune économie dans les Territoires.
“Tout progrès politique doit être accompagné d’un soutien économique†, a annoncé le chef du gouvernement britannique hier soir à la résidence du Premier ministre israélien à Jérusalem.
En début de journée dimanche, lors de sa rencontre avec le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Bethléem, Brown a demandé à Israë l de mettre un terme aux constructions d’implantations.
Lundi, le Premier ministre britannique Gordon Brown doit prononcer un discours devant la Knesset.
Les frères d’armes de Shalit veulent le libérer
Le soldat réserviste Gilad Shalit aurait terminé son service dans les forces blindées mardi prochain, comme sept autres de ses amis, s’il n’était pas détenu en captivité par le Hamas à Gaza.
Tenus au silence parce qu’ils effectuent leur service militaire, les sept soldats, tous enrôlés le même jour que Shalit et qui ont servi à ses côtés jusqu’à son enlèvement, ne pouvaient pas parler ou militer publiquement en faveur de son retour jusqu’à maintenant.
Mardi prochain, dès qu’ils auront remis leurs uniformes kakis, ils ont prévu d’Å“uvrer activement pour la libération de leur camarade de 21 ans, qu’ils croient encore vivant.
“N’importe lequel d’entre nous pourrait être à sa place†, ont-ils écrit dans une lettre qu’ils ont prévu de remettre au Premier ministre Ehoud Olmert et au ministre de la Défense Ehoud Barak immédiatement après la fin de leur service.
Sous le slogan “Nous avons été relâchés aujourd’hui, quand le sera Gilad ?†, les soldats effectueront une marche depuis le centre d’induction Tel Hashomer jusqu’au ministère de la Défense à Tel-Aviv pour remettre leur lettre à Ehoud Barak.
Ensuite, ils prévoient de se rendre sur la place Rabin de la ville, afin de rencontrer les parents de Gilad, Noam et Aviva Shalit, vers 20 heures.
Dans leur courrier, ils expliquent au ministre de la Défense que lorsqu’ils ont été enrôlés, ils étaient persuadés que Tsahal déplacerait des montagnes pour les ramener chez eux sains et saufs en cas d’enlèvement. Shalit pensait la même chose, confient-ils.
Livni : les hommes politiques corrompus devraient perdre leur poste
Les hommes politiques israéliens corrompus devraient perdre leur poste, a déclaré aujourd’hui la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, ajoutant que l’opinion publique israélienne devrait jouer son rôle en n’accordant son soutien qu’aux candidats honnêtes.
C’est important “de dire non aux tentations qui sont proposées clandestinement, de dire non quand cela devient une norme que la société ne peut pas accepter†, a poursuivi Livni lors d’une conférence sur la démocratie à la résidence du président à Jérusalem.
“D’un point de vue pénal, une personne qui transgresse la loi le paie de sa liberté ; du point de vue de la norme, certains devraient le payer de leur poste†, précise-t-elle, avant de continuer : “tout le monde dans la sphère politique sait à quel point la corruption est une faiblesse. Il faut être fort pour résister aux exigences quotidiennes†.
“Si nous ne combattons pas la corruption et que le public perd confiance en son gouvernement, les citoyens n’utiliseront leur droit le plus (...) important : le droit de vote. Je peux comprendre la colère d’Israéliens, mais nous ne devons pas céder au désespoir†, a-t-elle affirmé.
AUTORITÉ PALESTINIENNE
Nouvelle condamnation à mort par le Hamas
Cinq jours après la condamnation à mort à Djénine de deux Palestiniens accusés de collaboration avec Israë l, un tribunal du Hamas a accordé la même sentence à un autre Palestinien dimanche.
Iyad Hamed Soukkar, âgé de 35 ans et habitant Gaza City, a été condamné à la peine capitale par un tribunal « militaire » contrôlé par le Hamas. Ce dernier a été jugé coupable de renseigner les forces israéliennes, les aidant à localiser des hommes armés palestiniens. Le juge a conclu que Soukkar avait été recruté par Israë l il y a cinq ans.
Toujours selon la cour, les actions de l’accusé auraient conduit à la mort d’au moins deux Palestiniens : Mohammed al-Wadiyeh et Mounir Soukkar, deux membres de la branche armée du Hamas, Izzadin al-Kassam.
Bien qu’une condamnation à mort doit être validée par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas - contrairement à son prédécesseur, Yasser Arafat - a refusé d’approuver les sentences.
Ihab al-Ghissin, porte-parole du ministère de l’Intérieur dans la bande de Gaza, a indiqué que son gouvernement agirait en conformité avec la loi et attendrait le consentement d’Abbas concernant l’exécution de Soukkar. « Malgré des différences politiques (entre le Fatah et le Hamas), nous chercherons à obtenir l’aval du président. Mais si Abbas refuse pour des raisons politiques, nous trouverons des solutions alternatives », a toutefois précisé le porte-parole.
INTERNATONAL
Rice : « L’Iran n’est pas sérieux »
La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a accusé l’Iran de ne pas prendre au sérieux les discussions concernant ses projets nucléaires. Rice a également menacé la République islamique de sanctions si elle ne mettait pas fin à ses activités d’enrichissement d’ici deux semaines.
Lors d’une rencontre en Suisse, samedi, la secrétaire d’Etat a constaté que Téhéran avait ignoré les recommandations de la communauté internationale. Au lieu de donner une réponse cohérente, le principal négociateur iranien dans le domaine nucléaire, Saeed Jalili, s’est contenté de parler de culture - ce qui semblait particulièrement ennuyer les autres diplomates présents à Genève.
« Nous attendions des réponses mais, comme à leur habitude, les Iraniens n’ont pas fait preuve de sérieux », a déclaré Rice dont les propos ont été nettement plus durs que ceux de Javier Solana, chef de la diplomatie européenne. Ce dernier a seulement affirmé que Téhéran n’avait pas « fourni de réponses à toutes les questions ».
Toutefois, la radio nationale iranienne rapportait dimanche que le président Mahmoud Ahmadinejad avait qualifié de « pas en avant » les récentes négociations, en précisant que la position officielle de Téhéran sera bientôt annoncée.
Faisant référence au rapprochement stratégique des Etats-Unis avec la France, la Grande-Bretagne, la Chine, l’Allemagne et la Russie, Rice a ajouté : « De temps en temps, il est important de stimuler la diplomatie. » La dernière proposition américaine consiste en un arrêt total de l’enrichissement d’uranium en Iran pendant 6 semaines. En contrepartie aucune sanction ne sera imposée à la République islamique.
MOYEN-ORIENT
Le ministre syrien des Affaires étrangères à Beyrouth
Le ministre syrien des Affaires étrangères est arrivé à Beyrouth pour s’entretenir avec le président libanais Michel Suleimane à propos des relations entre les deux pays. Il s’agit de la première visite au Liban d’un haut responsable syrien depuis plus de trois ans.
La visite de Walid al-Moallem survient alors que les appels de la communauté internationale se font de plus en plus pressants pour le rétablissement de relations diplomatiques entre Beyrouth et Damas.
Al-Moallem doit remettre à Suleimane une invitation du président syrien Bachar el-Assad pour que ce dernier se rende à Damas.
Les présidents syrien et libanais s’étaient déjà rencontrés la semaine dernière à Paris, où ils participaient tous deux au sommet pour l’Union pour la Méditerranée avant d’assister au défilé du 14 juillet.
SPORT
JO 2008 : Allon Mendel, nageur qualifié in extremis
Allon Mandel, vingt ans, pensait ne pas participer aux jeux Olympiques. En effet, il était arrivé treizième au 200 mètres papillon lors des championnats d’Europe en mars dernier alors qu’il devait être classé parmi les douze premiers pour être qualifié.
Mandel a pourtant établi un record israélien en effectuant sa course en 1 minute et 59,79 secondes, manquant la douzième place à deux centièmes de seconde.
Cependant, il y a deux semaines, le nageur européen ayant obtenu la médaille d’or dans cette course, Loannis Drymonakos, a été contrôlé positif à un test antidopage. De fait, Mandel a obtenu sa place aux jeux de Pékin.
Mandel, qui s’entraîne toute l’année à l’Université du Michigan, ne devrait pas établir de nouveaux records aux jeux Olympiques. S’il parvient à améliorer ses propres performances, sa course sera considérée comme un succès.