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Peut-on encore douter ?
Albert Capino
Article mis en ligne le 14 décembre 2009

Un article très documenté du TIMES et l’interview vidéo de Catherine Philip qui y est insérée, viennent s’ajouter àplusieurs informations qui corroborent la poursuite d’un programme nucléaire militaire par l’Iran après 2003 :

  • l’utilisation de matériel ne pouvant entrer que dans la composition d’une arme nucléaire
  • le matériel est le même que celui utilisé par le Pakistan (qui possède la bombe et a fourni des plans àl’Iran)
  • un chargement de composants suspects en provenance de Taïwan (qui minimise sa portée) a été récemment révélé
  • une simulation informatique d’explosion nucléaire a été réalisée avec succès en Iran
  • une accélération sensible du nombre de centrifugeuses est confirmée par les Iraniens eux-mêmes
  • un refus de renoncer àenrichir l’uranium àl’extérieur pour servir de combustible selon des propositions russes et françaises
  • une escalade dans les essais de vecteurs capables de transporter une ogive nucléaire jusqu’en Europe

On sait depuis 2007 que l’Iran possède le savoir-faire technologique pour assembler une arme nucléaire. Manquaient encore des éléments matériels et les pièces permettant une mise àfeu.

Le document tombé entre les mains des services de renseignements occidentaux confirme que si elle n’est pas opérationnelle, une bombe atomique iranienne est maintenant dans le domaine du possible, et pourrait être rapidement assemblée pour un usage potentiel (hypothèse “japonaise†selon les experts).

Tout cela contredit les déclarations lénifiantes de “programme nucléaire àusage civil†que nous assènent tour àtour les porte-paroles du régime des mollahs.

À la question du journaliste de SKY NEWS, Catherine Philip conclut en déclarant : “s’il n’existe pas de preuve formelle de ‘smoking gun’, du moins y a-t-il a présent une forte présomption d’une arme prête àservir, dont les composants peuvent être assemblés très rapidement†.

Le problème est dorénavant plus d’ordre politique que diplomatique. Cette dernière voie semble devoir être abandonnée si la pertinence de ces faisceaux de renseignements est confirmée.

Depuis la fin de la 2è guerre mondiale, des crises ont été jugulées mais sans pour autant résoudre les problèmes de fond.

Ainsi, après l’avènement de Khomeiny en 1979, les nations occidentales ont cru pouvoir contrôler les ardeurs de la république islamique d’Iran en temporisant.

Bien loin de les apaiser, cette attitude de faiblesse, de reports continuels, n’a fait que les encourager.

Dix huit années de programme clandestin, suivies de sept ans de travaux spécifiques ostensiblement orientés vers une destination militaire nous en apportent, si besoin était, la preuve.

Le monde a été surpris par le potentiel militaire de l’Allemagne nazie lorsqu’elle a déclenché les hostilités en 1939. On n’avait pas mesuré l’ampleur de l’effort de guerre et la puissance de l’armée d’invasion (ou refusé d’en tenir compte, avec les mêmes conséquences).

Aujourd’hui, le monde a toutes les données, tous les éléments et tous les indicateurs qui permettent d’évaluer le stade de préparation de l’Iran en vue de devenir une puissance nucléaire.

Mais il se refuse àcroire ce qui semble désormais une évidence.

Une armée est présente en Irak, des dizaines de milliers de soldats supplémentaires vont être envoyés en Afghanistan, mais en Iran R.A.S.

Pire : on entrevoit bien qu’une distribution des cartes a commencé. Le Venezuela de Chavez et le Brésilien Lula signent contrat sur contrat avec Téhéran, l’Allemagne jure ses grands dieux qu’elle a réduit ses relations commerciales au strict minimum (bien que le CA des exportations demeure inexplicablement élevé), l’Autriche et la Suisse ont signé quant àeux d’importants contrats d’importation de gaz en provenance d’Iran, la Russie et la Chine traînent des pieds pour des sanctions et les Etats-Unis enchaînent les déclarations selon lesquelles ils ne sont pas convaincus...

Alors, nos dirigeants sont ils aveugles, fourbes ou manipulateurs ? Un peu des trois sans doute, mais ils sont surtout persuadés qu’ils peuvent encore s’en tirer par une pirouette tout en tirant les marrons du feu.

À ce jeu-là, il ne faudra pas s’étonner de l’émergence d’une nouvelle puissance nucléaire dont tout le monde se passerait bien.

À moins que l’on détermine àCopenhague – qui capte la quasi-totalité de l’attention des médias - qu’un tel programme est insupportable pour l’avenir de notre planète ... ?