Quand Anne Hidalgo, le synode des évêques catholiques orientaux et Benoit XVI répètent une même mantra vidée de tout sens et que Serge Klarsfeld remet les pendules à l’heure...
Serge Klarsfeld dit les choses telles qu’elles sont au-delà de toute idéologie
Serge Klarsfeld était reçu comme invité principal sur le plateau de « Salut les Terriens  » le 23 octobre 2010 pour parler notamment de son dernier ouvrage : « la Traque des nazis de 1945 à nos jours,  » co-écrit avec son épouse Beate, Isabelle Clarke et Daniel Costelle
Et évoquer les annotations manuscrites de Philippe Pétain qui durcissait un projet de mesures antisémites. Entretenu par certains, « le mythe de Pétain défenseur des Juifs français sombre avec cette révélation  » soulignait Serge Klarsfeld, ajoutant que « son régime s’alignait idéologiquement avec l’idéologie raciale des nazis et quand il a fallu livrer les Juifs il a donné la police française pour les arrêter.  »
Mais la question des « colonies  » lui était posée par Thierry Ardisson. Cela faisait suite à « l’éditorial de Blako  » expliquant - dans un résumé lapidaire ne donnant aune idée de la complexité des problèmes - l’échec actuel des négociations israélo-palestiniennes par la construction de 238 logements à Jérusalem. La réponse de Serge Klarsfeld s’est démarquée de toute idéologie, se basant sur les réalités. « Je trouve normal qu’on construise autour de Jérusalem. Cela ne signifie as qu’un jour il n’y aura pas pour la ville arabe la capitale d’un État palestinien...Autour de Jérusalem c’est une question qui est relativement secondaire parce que les rectifications territoriales, ils peuvent peuvent ....les frontières de 48 sont modifiables...il suffit de négocier...Autour de Jérusalem, on peut très bien continuer à construire, non pas des colonies parce que c’est le mot qui a été choisi ici, et ce sont tout simplement des implantations..  » Et il ajoutait un élément crucial en réponse à Thierry Ardisson lui demandant si la paix ne justifiait pas un arrêt des constructions : « il faut d’abord que l’ensemble du monde arabe accepte l’existence d’Israë l d’une façon très claire. Or, si vous voyez les Chrétiens, déjà on les expulse et on les massacre au Proche-Orient...on ne veut pas d’une présence autre que celle de l’Islam. On veut maintenant, c’est vrai, construire un État palestinien, mais il faut que cet État palestinien soit un État palestinien qui fonctionne pacifiquement avec l’État d’Israë l.  »
Accrochés à leur doxa, Anna Hidalgo et le P.S. s’alignent sur le Vatican et le synode des évêques orientaux
Cette mantra de l’occupation était pourtant redite en mode automatique par Anne Hidalgo qui se voit déjà Maire de Paris après l’intervention de Serge Klarsfeld.. Elle l’a résumée en deux mots sur le plateau de « Salut les Terriens  » le jour même où s’exprimaient de la même manière des pères de l’Église romaine orientale sous la houlette de Benoit XVI. « La colonisation n’est pas compatible avec le Processus de Paix,  » assénait-elle d’une manière péremptoire. Ajoutant qu’il y a des « gens responsables dans l’Autorité palestinienne et qu’il faut leur faire confiance.  » Est-ce être responsable de dire et répéter tous azimuts, comme le fait l’Autorité palestinienne, que les Juifs sont des chiens, ou des porcs, qu’il répandent le SIDA ou la prostitution ou que Allah veut qu’ils soient tués ? Etrange idée de ce que veut dire être « responsable  » qu’a Madame Hidalgo. Elle ne sait pas de quoi elle parle et répète avec, certes un grand aplomb, mais sans savoir ou vouloir savoir...Évidemment elle s’aligne aussi sur la ligne du P.S.->http://www.desinfos.com/spip.php?pa...] . Condamner Israë l étant sans doute le seul point sur lequel les Socialistes s’accordent ...
Il est vrai aussi que l’adjointe au Maire de Paris – qui ne veut pas apposer la photo du Franco-israélien Guilad Shalit sur le fronton de la Mairie alors que celle de la Franco-colombienne Ingrid Betencourt en avait eu les honneurs – se plait à se faire photographier en compagnie de « responsables  » palestiniens dans les Territoires ....
Angélisme et mauvaise foi des évêques et du Vatican : Conseil de Sécurité et « occupation  »
Ça a fait les gros titres le même jour : à l’issue d’un synode qui s’est terminé à Rome le 23 octobre 2010 les évêques catholiques orientaux et Benoit XVI enjoignent la communauté internationale, particulièrement l’ONU à tout faire pour trouver une solution de paix juste et définitive dans la région  » d’où venaient les membres du synode « en appliquant les résolutions du Conseil de Sécurité et en prenant les mesures juridiques nécessaires pour mettre un terme à l’occupation des différents territoires arabes.  »
Conseil de Sécurité, désinformation et mensonges par omission
La tribu angélique des « y a qu’à  » parlaient pour ne rien dire car si c’était si facile... mais le Vatican garde, malgré tout une grande audience et donc un grand pouvoir de nuisance lorsqu’il dérape ainsi...C’est délibérément qu’ils ne prennent pas en compte tout un ensemble de données : rien n’est dit des négociations qu’a refusées Mahmoud Abbas pendant 8 mois avant de finir par céder aux pressions américaines en traînant les pieds et à la dernière heure. Ils ne disent pas le moindre mot du terrorisme palestinien qui n’a pas disparu de Judée Samarie et que seule la présence israélienne dans une partie de ce territoire ou de checkpoints – au nombre considérablement réduit pour faciliter la vie des Palestiniens - avec une participation aléatoire et très insuffisante des forces de sécurité palestiniennes, parvient à juguler le plus souvent. Mais pas toujours, hélas...
Ils ne disent rien de l’incitation systématique à la haine de l’Autorité palestinienne, véritable obstacle à la paix, pas un mot sur le refus de l’Autorité palestinienne d’admettre la vérité, à savoir qu’Israë l est un État juif, en prenant pour prétexte que cela compromettrait le retour des réfugiés palestiniens – en réalité leur descendance bercée de faux espoirs et manipulée à des fins politiques - de « rentrer chez eux  », c’est-à -dire de détruire Israë l. Etc. Et tout ceci sans parler de la Bande de Gaza sous la coupe du Hamas ou de Guilad Shalit...
Résolution de l’ONU : retrait de territoires et non pas des territoires
De plus, lorsque ces évêques et le Vatican évoquent des résolutions onusiennes, ils choisissent délibérément la mauvaise traduction de l’anglais de résolutions d’origine demandant qu’Israë l se retire de territoires pour en faire, à tort, un injonction de retraits des territoires conquis lors de guerres de survie nécessaires pour l’État hébreu. Ces retraits faisant l’objet de négociations depuis des années, certains ayant déjà été effectués contre une paix qui ne s’est pas matérialisée...Des retraits supplémentaires devaient être décidés par Israë l dans le cadre des négociations interrompues pas Mahmoud Abbas. Ehoud Olmert avait d’ailleurs proposé un retrait israélien de très grande envergure qui avait été refusé. Mais rien de tout cela n’est pris en compte par ces évêques orientaux ni par le Pape. Volontairement, bien entendu.
« Occupation  »
Vatican et synode reprennent en chÅ“ur, comme Anne Hidalgo et le P.S., la vielle lune de l’occupation. Précisant : de territoires arabes, au pluriel - épouseraient-ils les thèses du Hezbollah concernant les fermes abandonnées et en ruine de Sheba ? - Faisant fi des retraits successifs israéliens, des nécessités sécuritaires et de l’interruption des négociations par Mahmoud Abbas se saisissant du premier prétexte venu.
Le Vatican aux Juifs : touche pas à la Bible ni à Jérusalem !
Et ces doctes personnalités de l’Église catholique, religion issue du judaïsme qui l’a précédée, se permettent de dire que la Bible ne peut être utilisée pour « justifier l’injustice  »
Par ailleurs, alors qu’il y a libre accès aux lieux saints de Jérusalem – sauf quand des mesures de sécurité incontournables doivent être prises et sauf sur le Mont du Temple, auquel le Wakf palestinien, qui le gère, interdit l’entrée à tout non musulman – ce qui n’était pas le cas quand la ville était sous occupation jordanienne, ces évêques orientaux et le Pape se permettent aussi de dire qu’il faut que « soit respecté le caractère particulier, la sainteté, le patrimoine religieux de la ville sainte de Jérusalem.  » Ce qui, en creux, veut dire que ce n’est pas ce qui se passe aujourd’hui.
Les Chrétiens au proche-Orient : persécutés la plupart désignent Israë l comme bouc émissaire
Et ces dignitaires chrétiens dont la plupart, mais pas tous, rendent Israë l responsable de tous les maux qui les assaillent, n’évoquent qu’à demi-mot les persécutions musulmanes des chrétiens au Proche-Orient, utilisant les termes de « déséquilibres et malentendus  » et mettant l’accent sur « leur collaboration et la création d’une civilisation commune...  » Ils concluent que « il est de notre devoir, par conséquent, d’éduquer les fidèles au dialogue inter-religieux, l’acceptation du pluralisme, de respect et d’estime mutuelle.  » Ce dialogue et ce respect concernant les seuls chrétiens et musulmans. Quant aux quelques interventions de vérité qui évoquent le sort réel des minorités chrétiennes de ces pays, elles sont gommées dans les communiqués officiels...le thème de « la faute aux colonies  » étant bien plus porteur...